galerie c.o.a | LES CAGES; L'ESPACE ENTRE LES BARREAUX

 

19 octobre - 25 novembre 2017

Dès le 19 octobre, l’artiste québécoise Sandra Chevrier présentera « Les Cages; l’espace entre les barreaux » une exposition solo de son plus récent travail, à la Galerie C.O.A.

Le thème de la cage est au cœur de l’œuvre de Sandra Chevrier. Composées de bandes dessinées collées à même la peau du modèle, les cages masquent les visages représentés, mais donnent également à voir ce qui s’y trouve enfermé. Sous la facture pop aux couleurs acidulées, la précision et le lustre des portraits, les modèles masqués de Sandra Chevrier (toutes Montréalaises) agissent tels des prismes, donnant à voir la danse entre fragilité et puissance; entre captivité et liberté. Derrière l’aspect ludique et coloré des images et des onomatopées, les super héros révèlent leur fragilité. Après tout, nous ne sommes qu’humains, et avons droit à nos défauts et nos erreurs.

Bien que son œuvre soit célébrée à l’international, le nom de Sandra Chevrier demeure relativement peu connu dans son pays natal. Sandra a exposé en solo dans des galeries de New York, San Francisco, Los Angeles, Hong Kong et en Norvège. Elle a participé à de nombreuses foires d’art à travers le monde, notamment à Londres, à Miami et à New York. Elle expose actuellement au musée Urban Nation de Berlin et l’an prochain dévoilera une exposition au Lancaster Museum of Art and History (MOAH), en Californie.

«Une cage est une prison fermée pour la personne qui s’y trouve et ouverte de l’autre côté. Dans l’entre-deux, c’est le regard qui fait le lien entre extérieur et intérieur. Les cages sont un moyen de rendre visible ce qui s’y trouve enfermé. Elles sont également un moyen de se protéger contre soi-même. Il existe une sorte de plaisir dans le fait de porter son regard dans le vide qui sépare les barreaux et de sentir l’attrait qu’exerce l’objet ou le sujet encagé. Il en découle même une sorte de transe.

L’art est une manière de documenter l’époque dans laquelle on vit. En temps de guerre ou de révolution, ce sont ces choses que l’on trouve dépeintes sur les murs et dans les musées. Nous vivons dans une région du monde où les gens ont besoin d’être entendus, de se sentir libres et d’être eux-mêmes. Les gens recherchent le respect et l’acceptation afin de pouvoir laisser tomber les voiles, les masques et les cages. Les cages sont des espaces mentaux où nous nous punissons. Si les taux de dépression et de suicide sont si élevés, c’est souvent à cause des pressions exercées sur les individus par la société, ou celles que les gens s’imposent eux-mêmes. Nous percevons l’échec comme une fin, alors qu’il est en fait l’occasion de nouveaux départs. Nous sommes tous uniques, et ne devrions pas nous sentir obligés de porter un masque afin d’être acceptés.

Nous vivons à une époque de changement à la fois horrible et merveilleuse.

Il nous faut crier.

Il nous faut être libres

Galerie C.O.A, 6405 boulevard Saint-Laurent, Montréal, Canada